Honnêteté journalistique (Dorothée Barba)


En juin 2013, une exposition présentait à Bruxelles un éventuel écroulement de l'actuelle U.E
Ce fut relaté dans le 5/6 d'Inter, animé par Dorothée Barba.
l'émission du jeudi 6 juin 2013
A Bruxelles, une exposition enterre l'Union européenne (AFP)

Avec Jerôme Rivet de l'AFP
En partenariat avec l'AFP : http://www.afp.com

 2018: l'Union européenne implose, l'euro disparaît... Ce "scénario catastrophe" est mis en scène dans une exposition futuriste et iconoclaste par un artiste belge pour qui il est urgent de réveiller le "rêve européen" avant qu'il "ne soit trop tard".
   En entrant dans un pensionnat désaffecté d'une petite rue de Bruxelles, le visiteur est appelé à "perdre ses repères". Il est propulsé en 2060 et ouvre la porte de l'exposition "La vie dans l'ancienne Union européenne: les dernières années de la longue paix", qui le plonge cinquante ans plus tôt, au début du XXIe siècle.

Sur quatre étages, ce "musée éphémère" lui explique comment l'UE a prospéré jusqu'à rassembler 33 membres, le Monténégro et l'Ecosse étant les derniers pays à y a avoir adhéré en 2017. Avant qu'elle ne tombe, victime de la "Grande Récession" qui, après la Grèce et l'Espagne, s'est propagée à la France et au Benelux.
   "En ces temps incertains, les maux du passé semblaient plus contagieux que le rêve d'une Europe unie. Les mouvements eurosceptiques, nationalistes et séparatistes prospéraient", raconte un panneau de l'exposition. Et, vers 2018-2020, "l'Europe rechuta et redevint ce qu'elle avait toujours été: un continent divisé politiquement".

L'artiste flamand Thomas Bellinck fait vivre cette descente aux enfers en s'inspirant des musées vieillots et nostalgiques qu'il a visités en Europe de l'Est. Ni écran interactif, ni vidéo. Les murs sont délabrés. L'affiche saluant le prix Nobel de la Paix obtenu en 2012 par l'UE est toute jaunie. Les vitrines, mal éclairées, sont recouvertes de poussière.
   "Pas du tout eurosceptique"  
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Y sont exposées des reliques symboliques de l'époque révolue du "doux rêve européen": un ballon de baudruche glorifiant l'UE en 2014; les premiers billets en euro, une copie décorée de la directive 2257/94 fixant la longueur idéale d'une banane à 14 cm et son diamètre à 27 mm.
   Le visiteur de 2060 découvre ainsi comment, "dans l'intérêt de l'Harmonisation et de l'Intégration, l'UE se souciait dans les moindres détails de la vie quotidienne de ses habitants". Une volonté telle que, en 2017, l'Acquis communautaire, qui regroupait l'ensemble des textes règlementaires, comptait 311.000 pages et pesait 1,5 tonne.
 Rares sont les artistes contemporains à oser prendre comme sujet l'Europe, en dépit de son omniprésence dans la vie quotidienne. "Sans doute parce qu'elle ne fait pas rêver, qu'elle est difficile à personnifier", avance Thomas Bellinck. "D'ailleurs, lorsque je disais aux gens que je travaillais sur l'UE, ils prenaient un air consterné", témoigne le jeune Belge de 29 ans, également metteur en scène de théâtre.
   Dommage car les artistes nourrissent le débat, selon lui. "En projetant les visiteurs dans le futur, je crée une distance pour les aider à observer ce qui se fait sous leurs yeux", explique-t-il.

   Même si le visiteur sort un peu sonné de cette exposition qui se termine dans l'obscurité, Thomas Bellinck affirme ne "pas avoir voulu en rajouter" dans le pessimisme qui plombe actuellement l'Europe. "Au contraire. Je ne suis pas du tout eurosceptique. Je crois au projet européen. Je le critique pour montrer qu'il faut le réveiller, le changer, avant qu'il ne soit trop tard et que chaque pays retombe dans ses vieux démons".
   Ce défi est immense à la lumière du désamour ambiant: en un an, le soutien au projet européen a chuté de 60% d'opinions favorables à seulement 45% dans l'UE, selon une récente enquête du centre de recherche Pew.
   Lancée dans le cadre d'un festival culturel, l'exposition, baptisée "Domo de Europa historia en ekzilo" en esperanto ("Maison de l'Histoire européenne en exil"), se tient jusqu'au 14 juin dans le quartier européen de Bruxelles

Commentaires :

Silĉjo
(anonyme),

Saluton,
Esperanto ja vivas! Jen pruvo.
L'espéranto est bien vivant : la preuve.
Initiée en 1887, cette langue semble en train de disparaitre depuis cette date, au dire de ceux qui ne la connaissent pas. Mais il y a probablement autant d'espérantophones que de locuteurs du basque ou de l'islandais...
Bonvolu kontroli viajn fontojn kaj eviti antaŭjuĝojn.
Contrôlez vos sources svp et évitez les préjugés.
Amike,
S.

Anonyme
(anonyme),

Bonjour.
Je suis correcteur sur le site d'enseignement à distance de l'Espéranto, Ikurso à l'adresse: http://ikurso.esperanto-jeunes.org/
Rendez-vous sur ce site pour apprendre gratuitement l'espéranto et ensuite vous pourrez participer aux multiples rencontres nationales et internationales qui se déroulent au cours de l'année
Amike
Roger

Shtonchjo
(anonyme),
Esperanto tute ne malaperis, ech male

Anonyme (anonyme),
"L'Espéranto, une langue qui a quasiment disparu". Un journaliste qui ne se donne même pas la peine de faire son travail et de se renseigner sur l’état de l’Espéranto.
Pour les curieux, rendez-vous sur:
esperanto-france.org
(Wikipedia en Espéranto) http://eo.wikipedia.org/wiki/Vikipedio:%C4%88efpa%C4%9Do
lernu.net
edukado.net
Ou bien, tout simplement faites une une simple recherche.

Anonyme (anonyme),
"L'Espéranto, une langue qui a quasiment disparu". Un journaliste qui ne se donne même pas la peine de faire son travail et de se renseigner sur l’état de l’Espéranto.
Pour les curieux, rendez-vous sur:
esperanto-france.org
(Wikipedia en Espéranto) http://eo.wikipedia.org/wiki/Vikipedio:%C4%88efpa%C4%9Do
lernu.net
edukado.net
Ou bien, tout simplement faites une une simple recherche.

Anonyme (anonyme),
"Cette expo qui enterre l'Europe qui aura disparu comme l'esperanto a aussi " :
Je voudrais protester au sujet de cette remarque. L'esperanto n'a pas de tout disparu et nous, espérantistes, ne désespérons pas qu'un jour il remplacera l'anglais. Je recommande au journaliste qui a présenté cette expo de faire des recherches sur cette langue qui est faite pour que les peuples du monde se comprennent. Il y a des milliers d'associations dans le monde entier qui s'activent. Sauf qu'elles ne font pas parler d'elles.
En Belgique aussi sont des associations très dynamiques, comme en France, etc. Il devrait se lancer car le sujet et aussi la longévité de l'Esperanto étonnerait plus d'un et en particulier ceux qui ne font que promouvoir l'Anglais, au détriment du français d'ailleurs aussi.
Cordiales salutations
Maria

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http://www.franceinter.fr/emission-le-56-esperanto-ja-vivas

Esperanto ja vivas (par Dorothée Barba)

(...)
Je ne vais pas faire la rubrique « courrier des auditeurs » tous les jours, rassurez-vous, mais je voudrais encore vous parler ce matin des messages reçus dans la boite mail du 5-6. Des courriels d’auditeurs très agacés par ce qu’ils ont entendu
 la semaine dernière : j’étais en ligne avec un journaliste de l’AFP à Bruxelles. Nous évoquions une exposition d’art contemporain, dans le cadre d’un festival en espéranto, et mon confrère de l’AFP a dit : « l’espéranto, une langue un peu utopiste qui a quasiment disparu aujourd’hui. » Voilà qui a fait réagir les auditeurs espérantistes.

« Esperanto ja vivas. Jen pruvo », écrit l’un d’entre eux. Traduction : « L’espéranto est bien vivant. La preuve. » On m’écrit aussi : « Contrôlez vos sources s’il vous plait, et évitez les préjugés. » (« Bonvolu kontroli viajn fontojn kaj eviti antaŭjuĝojn »).

Dont acte. Oui, c’est vrai, l’espéranto n’a pas disparu. Les espérantistes affirment être deux millions dans le monde. Deux millions à parler cette langue qui a été créée de toutes pièces au 19ème siècle, inventée par un médecin polonais pour dépasser les barrières linguistiques. Deux millions, cela fait peu au regard des six milliards d’humains sur la planète. Mais un auditeur, toujours par courriel, me fait remarquer à juste titre que les espérantistes sont plus nombreux que ceux qui parlent islandais ! L’Islande compte en effet moins de 400.000 habitants et personne ne dit que sa langue est en train de disparaître.

Ce qui est séduisant, dans l’espéranto, c’est son fonctionnement. C’est une langue facile à apprendre car elle fournit une boite à outils qui s’applique en toutes circonstances. En français, par exemple, le contraire du mot « habile » est le mot « malhabile ». Celui de « poli », « malpoli ». En espéranto, ce serait la même chose… sauf qu’il n’y a jamais d’exception. Le rêve pour quiconque a déjà appris une langue et pesté contre les règles de grammaire ! L’espéranto est une langue malléable, qui permet de créer des mots, en respectant certaines règles.

Ceci dit, je crois pouvoir affirmer que l’espéranto n’a pas encore supplanté l’anglais. Pourtant c’est bien l’idée de cette langue : permettre à tous les hommes sur la planète de se parler et se comprendre. Le mythe de Babel n'est jamais bien loin... L’espéranto, surtout, n’est attaché à aucun pays et donc ne représente aucune suprématie d’un pays sur l’autre.

D’ailleurs, Maria le résume dans son courriel : « L’espéranto n’a pas du tout disparu et nous ne désespérons pas, un jour il remplacera l’anglais. » On pourra toujours lui répondre qu’on ne voit pas en quoi il est si grave de ne pas remplacer l’anglais. Voilà en tout cas qui fait écho à l’actualité et à la polémique sur les cours en anglais dans les universités françaises pour attirer des étudiants étrangers. D’ailleurs c’est Cavanna qui le dit très bien : « Vous ne voulez  pas de l’espéranto ? Vous aurez l’anglais. Tant pis pour vos gueules. »

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